Cet article a été co-écrit par Benjamin Huybrechts, professeur en entrepreneuriat et organisation à emlyon business school, campus Casablanca, Thomas Bauwens, chercheur à Utrecht University, et Frédéric Dufays, chercheur à KU Leuven.

Le bien-fondé de la croissance économique au niveau macro fait l’objet de vifs débats dans les milieux académiques et politiques. D’un côté, la croissance est traditionnellement associée à la création d’emplois et à la prospérité économique. De l’autre, avec comme corollaire une consommation toujours grandissante, elle représente un lourd fardeau pour les ressources naturelles de la Terre. Les inégalités économiques restent élevées dans de nombreux pays et le bonheur du genre humain continue de stagner.

Alors que les répercussions sociales et environnementales de la course aveugle au produit intérieur brut (PIB) sont de plus en plus évidentes, un nombre croissant d’économistes tels que Joseph Stiglitz et Amartya Sen ont souligné la nécessité de développer des approches alternatives et d’autres indicateurs en matière de croissance sur le plan macroéconomique.

Aller au-delà du macro

Nous pensons que le débat sur la croissance ne peut pas se cantonner au niveau macroéconomique et ignorer la question de la croissance au niveau microéconomique organisationnel. Dans un article déterminant de 1970, intitulé « The Social Responsibility of Business is to Increase Its Profits » (« La responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroître ses profits »), l’économiste Milton Friedman défendait l’idée que l’unique mission d’une société devait être d’augmenter la richesse des actionnaires à long terme. En effet, l’objectif global de croissance économique est associé, sur le plan microéconomique, à une logique de maximisation du profit pour le capital. De ce point de vue, la croissance organisationnelle est considérée comme le Saint Graal des entreprises. […]

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Benjamin Huybrechts

Je suis professeur en entrepreneuriat et organisation à emlyon business school, campus Casablanca. J’ai obtenu mon doctorat à HEC Liège (Université de Liège) et effectué mon séjour post-doctoral à l’Université d’Oxford.  Mes recherches portent notamment sur les équipes entrepreneuriales et sur la création et la diffusion de nouvelles formes organisationnelles, en particulier les formes « hybrides » issues de dynamiques d’entrepreneuriat social et coopératif. Mes secteurs de prédilection sont le commerce équitable, les énergies renouvelables et le recyclage, avec un intérêt particulier pour l’Afrique.

Plus d’informations sur Benjamin Huybrechts :
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• Son profil ResearchGate
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Pour approfondir…

  • Bauwens T., Huybrechts B., Dufays F. (2019). Understanding the Diverse Scaling Strategies of Social Enterprises as Hybrid Organizations : The Case of Renewable Energy Cooperatives. Organization & Environment, forthcoming. DOI:  10.1177/1086026619837126.
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